Le Cinéma Sonore et les débuts d’une nouvelle forme d’édition
Au milieu des années 30, le célèbre éditeur français, Francis Salabert, lance Salafilm, une collection de disques destinés, comme son nom l’indique, à l’illustration musicale de films.
Véritable visionnaire, à la pointe des évolutions de son métier, Francis Salabert est à cette époque le seul éditeur français convaincu que l’avenir de la musique passera par l’enregistrement et sa reproduction. Il est par ailleurs l’éditeur de nombreuses musiques de cinéma, dont celles de Maurice Jaubert et Arthur Honegger, alors que cette forme naissante de l’édition musicale est encore peu prisée par ses confrères.
Dès cette époque, Arthur Honegger et Arthur Hoérée introduisent dans leurs partitions de films les Ondes Martenot, qui, avec le Thérémine, inventé en Russie en 1917, sont parmi les premiers instruments électriques de musique. Par la suite, la recherche de timbres nouveaux sera une des composantes majeures de la production music. Voir, à ce propos, l’ouvrage très complet de Philippe Langlois, « Les Cloches d’Atlantis », consacré à la musique électro-acoustique au cinéma, ainsi que le site qui y fait référence :
En 1936, deux éditeurs britanniques, la célèbre maison d’édition classique et facteur d’instruments Boosey & Hawkes Ltd et Bosworth Music, créent leurs catalogues de production music. De nombreuses musiques enregistrées à cette époque, rééditées en compact-discs et disponibles sur certaines plateformes de production music, sont encore utilisées pour l’illustration musicale de films d’archives.
En 1985, cette compagnie prend le nom de Cavendish Music, dirigée par Steve Cole, qui par la suite prendra la tête de Zomba Production Music, dont il sera question par la suite.
Cavendish Music a été intégrée en 2008 par la société néerlandaise Imagem Music Company, et son département d’illustration musicale se nomme aujourd’hui Imagem Production Music et Five Alarm aux USA.