Le maqâm, mode mélodique organisé en cycles ou suites, existe dans tout le monde musulman et se développe selon des techniques et une esthétique qui lui sont propres. Il est associé à la "grande musique" et ses origines remontent à l'antiquité. Cet album présente les formes anciennes du maqâm en enchaînant les principales sections selon l'ordre traditionnel.
En pensant à toi comme à un rubis les amoureux se mettent à chanter / ...en espérant des mélodies comme le miel // Le cœur a été mis en pièces mais l'âme guérit encore / Les pétales de rose s'épanouissent avec toute mélodie.
Tu as quitté l'ami mais moi je suis toujours ton amant / Tu es mon ennemie mortelle mais je t'aime plus que ma vie // Bien que tu aies blessé mon âme par cent épines cruelles / Je ne blesserai pas ton âme délicate même avec un pétale de fleur.
Viens, viens, que mon cœur et mon âme soient immolés pour toi / Que la tête qui surmonte mon corps devienne poussière sous tes pieds // Que dans son amour pour toi mon cœur se brise en cent morceaux et que chaque morceau / Devienne mille particules de désir pour toi // Sors de ta demeure que j'incline la tête / Dans l'espoir que ma face tombe dans la poussière de ton seuil.
En coloriste de l'imaginaire, j'ai coloré la chambre / En buveur de lie de vin affligé, j'ai coloré la coupe // Je n'ai passé le peigne dans mes boucles emmêlées / De ma main colorée, j'ai fait un peigne coloré.
Comme l'espoir des propos tendres a grandi dans le cœur / La langue a désiré invoquer son nom à la douceur de miel. // Dans la soirée donnée par les adeptes du vin, une fille mystérieuse est venue / La vierge à la gracieuse stature est apparue derrière les voiles célestes, une coupe à la main / Avec la musique annonçant l'arrivée du fiancé, la joie vint pour l’éternité.